Les statistiques n’ont jamais été aussi claires : les trottinettes électriques sont partout, et leur ascension fulgurante n’est plus à prouver. Leur présence sur l’asphalte urbain, entre bus et vélos, interroge sur la manière de circuler et de cohabiter. Pratiques, silencieuses et souvent associées à une démarche écologique, elles imposent toutefois de nouvelles règles à respecter, sous peine de voir la fluidité des déplacements se transformer en chaos.
Les règles de circulation pour les trottinettes électriques
Classées comme Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM), les trottinettes électriques doivent composer avec le Code de la route. Impossible de dépasser 25 km/h, sauf à Paris où la vitesse descend à 10 km/h dans certaines zones pour protéger la foule. L’interdiction de rouler sur les trottoirs en agglomération n’est pas négociable : la piste cyclable s’impose, ou, en l’absence d’alternative, la chaussée, toujours dans le sens du trafic. Hors des villes, certaines voies vertes s’ouvrent à elles, mais chaque trajet exige une attention constante aux règles locales.
Les interdits ne manquent pas. Voici ce qu’il faut impérativement éviter sous peine d’amende :
- Transporter un passager, même sur une courte distance.
- Utiliser des écouteurs ou tout support audio pendant la conduite.
- Se faire tracter par un autre véhicule, même brièvement.
- Pousser une charge, quelle qu’en soit la taille.
À Paris, les autorités n’hésitent pas à instaurer des restrictions de vitesse supplémentaires pour limiter les collisions. Transgresser ces règles, c’est s’exposer à des contraventions, voire à une interdiction temporaire de circuler. Pour rouler sans accroc et partager l’espace public sereinement, il faut suivre l’évolution des textes et respecter scrupuleusement ce cadre réglementaire.
Les équipements obligatoires pour rouler en trottinette électrique
Impossible de prendre la route sans équiper sa trottinette de l’essentiel. Chaque engin doit comporter des feux de position à l’avant et à l’arrière, des freins fiables, un avertisseur sonore et des éléments rétro-réfléchissants pour être vu de tous. De nuit ou en cas de mauvaise visibilité, le gilet de haute visibilité s’impose : il permet d’être repéré instantanément par les automobilistes et cyclistes, réduisant ainsi les risques d’accrochage.
Le casque, s’il n’est pas imposé partout en ville, devient obligatoire hors agglomération. En cas de chute, il protège la tête de blessures graves, un réflexe qui s’installe progressivement chez les usagers, à mesure que les accidents se multiplient. Même logique pour les équipements de protection individuelle : genouillères, protèges-poignets et gants sont recommandés pour limiter les dégâts lors d’une glissade ou d’un choc.
Le respect de ces règles ne relève pas de la simple formalité. Lors des contrôles, les forces de l’ordre vérifient scrupuleusement la présence de ces équipements. Les sanctions tombent rapidement en cas de manquement. En s’appuyant sur ces mesures, chaque utilisateur contribue à une circulation plus sûre et à une meilleure entente avec les autres usagers de la route.
Les sanctions en cas de non-respect du code de la route
Depuis le décret d’octobre 2019, les sanctions pleuvent pour les conducteurs imprudents. Le montant de l’amende dépend de la faute commise. Voici ce que risquent les contrevenants :
- 35 euros pour avoir roulé sur le trottoir ou ignoré les règles de circulation.
- 135 euros si la trottinette circule sur une route interdite à ce type d’engin.
- 1 500 euros pour avoir dépassé les 25 km/h, avec à la clé une possible immobilisation de la trottinette.
Les policiers et gendarmes patrouillent et contrôlent régulièrement, s’assurant que chacun joue le jeu. En cas de récidive, les sanctions se durcissent : confiscation temporaire, voire définitive, de la trottinette. Ces mesures ne tombent pas du ciel. Rouler sur les trottoirs, transporter un autre passager ou se faire tracter par un véhicule mettent en danger non seulement le conducteur lui-même, mais aussi les piétons et autres personnes présentes sur la voie publique. Le respect des règles est la condition pour que la cohabitation entre tous les modes de déplacement reste possible.
Les zones autorisées restent les pistes cyclables, la chaussée (dans le bon sens) et, hors ville, les voies vertes. S’aventurer ailleurs expose à des sanctions : la vigilance s’impose, sous peine de voir le trajet tourner court.
Assurance et obligations légales pour les trottinettes électriques
S’assurer n’est pas une option. Tout propriétaire de trottinette électrique doit disposer d’une assurance responsabilité civile, qui couvre les dégâts corporels ou matériels causés à autrui. Voici les points à retenir :
- Cette assurance est obligatoire pour tous les utilisateurs.
- Elle protège les victimes en cas d’accident, qu’il s’agisse d’un piéton ou d’un autre véhicule.
En cas de collision, l’utilisateur non couvert doit assumer tous les frais, qui peuvent rapidement grimper en cas de blessures ou de dégâts importants. Il est donc recommandé de vérifier si votre contrat d’assurance habitation inclut cette garantie, ou de souscrire une couverture spécifique adaptée à la conduite d’une trottinette électrique.
En plus de l’assurance, la réglementation impose un équipement complet : feux de position avant et arrière, freins efficaces, avertisseur sonore, éléments rétro-réfléchissants. À la nuit tombée, le gilet de haute visibilité devient indispensable. Hors agglomération, le casque est exigé. Genouillères, protège-poignets et gants restent vivement conseillés pour réduire la gravité des blessures en cas de chute.
Ces équipements, loin d’être accessoires, constituent la base d’une conduite responsable. Les contrôles sont fréquents, et les autorités veillent au respect de ces obligations. Sur la route, la vigilance et le respect des règles font toute la différence.
La trottinette électrique, star des mobilités douces, impose une discipline nouvelle à ses adeptes. S’équiper, s’assurer, respecter la vitesse et les itinéraires autorisés : la ville n’attend que ça pour laisser place à des trajets plus sûrs et apaisés. À chacun de tracer sa route, sans jamais oublier que l’asphalte appartient à tous.


