La France a décidé de serrer la vis : depuis septembre 2023, il faut désormais avoir 14 ans pour piloter une trottinette électrique, là où la barre se plaçait à 12 ans auparavant. Un simple détail ? Pas vraiment. Dès 2025, les règles franchiront un nouveau palier : certaines trottinettes devront être immatriculées. L’assurance spécifique et le port du casque pourraient aussi devenir obligatoires, sous menace d’amende. Bref, les démarches se multiplient, et la réglementation avance à grands pas.
Ce que dit la loi aujourd’hui sur les trottinettes électriques
En quelques années, les trottinettes électriques ont quitté la zone grise pour entrer dans le viseur du code de la route. Les engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) ne circulent plus en roue libre : le décret d’octobre 2019 a imposé des règles strictes pour tous. Finies les balades improvisées sur n’importe quelle voie.
Voici précisément où il est permis de rouler en trottinette électrique :
- Pistes cyclables
- Voies vertes
- Chaussée, uniquement en l’absence de piste cyclable et sur des routes limitées à 50 km/h maximum
Le trottoir reste interdit, sauf si la mairie l’autorise explicitement. Gare aux amendes si vous tentez le coup sans y être habilité.
La vitesse maximale tolérée pour ces engins s’arrête à 25 km/h. Toute modification, tout débridage technique visant à dépasser ce seuil vous place en infraction. Le port du casque n’est pas requis pour les adultes, mais il serait imprudent de s’en passer, surtout en ville.
Côté sécurité, chaque trottinette doit embarquer un avertisseur sonore, des feux avant et arrière ainsi que des bandes réfléchissantes. Oublier l’un de ces équipements expose à une sanction. Les nuits ou en cas de visibilité réduite, le gilet rétro-réfléchissant devient obligatoire.
Désormais, l’usager est pleinement responsable de sa conduite. La trottinette se classe au rang des véhicules, avec toutes les obligations que cela implique : respecter la signalisation, surveiller sa vitesse, et adopter un comportement rigoureux sous peine de sanctions.
Permis, âge minimum, assurance : qui peut vraiment circuler ?
La trottinette électrique n’a plus rien d’un simple jouet urbain. Depuis septembre 2023, la circulation sur la voie publique est interdite aux moins de 14 ans. Pas d’exception, même pour un court trajet. Quant au permis, il n’est pas exigé à ce jour : nul besoin d’un permis AM ou d’un BSR pour prendre le guidon d’un EDPM.
Ce cadre impose aux adultes une vigilance accrue, surtout pour les parents. Les contrôles se multiplient dans les grandes villes. Et la responsabilité civile ? Elle s’applique à chaque utilisateur : tout accident engage l’assurance. La plupart des contrats multirisques habitation incluent cette garantie, mais il vaut mieux vérifier son contrat de près. De plus en plus d’assureurs proposent une assurance trottinette spécifique, adaptée aux risques de casse, vol ou accident.
Avant de monter en selle, prenez le temps de contrôler les points suivants :
- Âge minimum requis : 14 ans
- Aucun permis demandé actuellement
- Assurance responsabilité civile impérative
Pour rouler l’esprit tranquille, vérifiez la couverture auprès de votre assureur, assurez-vous de l’âge du conducteur et respectez les consignes légales. C’est la meilleure façon d’éviter les mauvaises surprises.
Immatriculation, équipements et sécurité : les nouvelles obligations à connaître pour 2025
La trottinette électrique s’apprête à changer de visage. Dès le 1er janvier 2025, la réglementation se muscle. Première étape : l’immatriculation s’imposera aux modèles qui dépassent 25 km/h ou dont la puissance excède 250 W. Il faudra apposer une plaque d’immatriculation à l’arrière, facilitant ainsi les contrôles. La France rattrape la Suisse et l’Allemagne, déjà passées à l’action sur ce terrain.
En matière d’équipements obligatoires, la tendance est à la sécurité renforcée. Le casque sera exigé pour les moins de 18 ans et restera recommandé pour tous. De nuit ou par mauvaise visibilité, le gilet rétro-réfléchissant sera de rigueur, tout comme pour les cyclistes. Les fabricants devront installer feux avant et arrière, avertisseur sonore et dispositifs réfléchissants latéraux sur chaque modèle. Sécurité avant tout.
Vitesse et accès aux voies
La vitesse maximale demeure fixée à 25 km/h. Dépasser ce seuil équivaut à s’exposer à des sanctions lourdes. Les pistes cyclables et voies vertes restent les axes privilégiés, alors que l’interdiction du trottoir est réaffirmée. Chaque utilisateur devra vérifier la conformité de sa trottinette et adopter un comportement irréprochable. Le contrôle technique n’est pas prévu pour l’instant, mais la vigilance reste de mise.
Sanctions en cas d’infraction : à quoi s’expose-t-on concrètement ?
Ignorer la réglementation sur la trottinette électrique, c’est prendre le risque de sanctions immédiates. Les contrôles se sont multipliés, et chaque infraction est clairement ciblée par la loi. Les particuliers comme les opérateurs de trottinettes partagées sont concernés.
Voici les principales infractions et leurs conséquences :
- Débridage ou vitesse excessive : dépasser les 25 km/h expose à une amende de 135 euros. En cas de débridage, la facture grimpe à 1 500 euros.
- Défaut d’assurance : rouler sans assurance responsabilité civile peut coûter entre 500 et 750 euros, selon la gravité du manquement. Les opérateurs de services partagés ne sont pas épargnés.
- Absence d’équipement obligatoire : casque pour les mineurs, gilet rétro-réfléchissant la nuit, éclairage ou avertisseur sonore manquant : chaque oubli entraîne une sanction de 11 à 35 euros.
- Usages interdits : transporter un passager, utiliser des écouteurs ou le téléphone, conduire sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants : jusqu’à 150 euros d’amende pour les usages illicites, 135 euros pour téléphone ou écouteurs, et jusqu’à 750 euros en cas d’alcoolémie ou de stupéfiants.
Le stationnement désordonné n’est pas oublié : une trottinette laissée au mauvais endroit sur un trottoir peut coûter 35 euros. Les règles sont claires et la tolérance, désormais, n’a plus vraiment sa place. Qui veut rouler doit être prêt à en accepter les codes, ou s’exposer à la sanction. La rue, elle, n’a pas encore dit son dernier mot.


